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La poésie de Zelada+la mélancolie de Kristina+la philosophie de Trude = la vie pleine d’accrocs de Rose Mathissen.

J’ai lu le roman d’Agnès Desarthe , Ce cœur changeant, édité aux éditions de L’Olivier, frénétiquement.

L’ouverture très intense, donne le ton de la vie que Rose va traverser en nous prenant par la main.

Sa grand mère dit à son père lors de leur première rencontre » Je survis, je persiste. Je ne fais presque rien pour. Je ne hâte pas ma mort, mais je n’améliore pas ma vie. Je n’attends aucune amélioration, aucune surprise. Il n’y a plus de but, plus d’objectif. Mais il y a encore un but en soi, contenu dans le fait même de vivre. »

Rose, fille d’un militaire peu valeureux René et d’une mère ultra dépressive Kristina, débarque à Paris en 1909 pour vivre sa vie. Elle ne connait rien ni personne, n’a pas un sous et son bon sens est dicté par les soins reçus de sa nounou chérie Zelada et les pensées absconses de son père. Mais elle n’a pas conscience que c’est le stoïcisme de sa grand-mère Trude, proche d’une pratique méditative, qui lui permettra de survivre et de boucler l’héritage familiale.

J’ai été réellement mise à l’épreuve par ce roman très bien écrit et j’invite les vrais amateurs de philosophie (pas comme moi) à s’y plonger car je suis convaincue qu’ils sauront y déceler les multiples sens qu’il propose.

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