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Ephraim Solomon et Moses...

Quand on fini un livre aussi riche et passionnant que Solomon Gursky, de Mordecai Richler, paru aux Editions du sous-sol et qu’après 633 pages on veut le relire on prend conscience que l’on a été tout simplement envouté.

Il ne m’a pas fallu beaucoup pour m’emparer de ce roman, en effet lorsque sur la 4ème de couverture l’éditeur dit qu’il « est question d’Inuits convertis au judaïsme » mon sang n’a fait qu’un tour.

Grande amatrice des romans de Jorn Riel, découvert avec les Racontars mais lisant chaque année un autre de ses romans pour faire « tomber la neige » au moment de Noël, fan des films de Woody Allen de son humour et de sa désespérance judaÏco-psychanalytique j’apprécie particulièrement les histoires familiales totalement foutraques mais non moins sensées….

Et puis je tombe très facilement amoureuse des hommes dans les livres…Ephraim, Solomon et Moses, sur ce coup là j’ai battu mon record.

L’histoire de Moses, écrivain consciemment non accompli et fils d’un écrivain notoirement raté, est celle de celui qui va chercher à comprendre et à percer le mystère du plus mythique et haï des Gursky :Solomon. Sans se rendre compte que son propre mystère fait partie de cette improbable quête.

Car si la vie de Solomon Gursky et de sa famille est d’une désinvolte opulence en matière de rencontres, de faits vécus et lieux vus, de litres d’alcool bus, de femmes convoitées, d’argent et de mensonges dissimulés, celle de Moses n’en n’est pas moins fournie…

Difficile de résister à cette fabuleuse histoire de l’Amérique du Nord car ce roman en plus d’être merveilleusement bien écrit est empli d’humour mais surtout de grands moments de poésie. Car la mise en abîme de l’écriture d’une biographie inachevée vous met face à vos pires contradictions et à vos instincts les plus doux car au final il est bien question de rêve…

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